Et nous voilà arrivés ici
Sans bagages
Mais avec une si belle lune
Et moi j’ai rêvé un monde meilleur
Pauvre humanité, tu n’as pas pu
Écrire encore même un chapitre
Telle une planche d’un triste naufrage
Voyage notre vieux continent
*
Pourtant le soir que suavement
la terre embaume
*
Bien sûr il a aimé
les idéaux de l’humanité
mais les oiseaux
ont volé plus loin
*
Monde dur, sans cœur,
qui n’a jamais ouvert un parapluie
au-dessus de l’arbre qui se mouille
*
Pourtant le soir que suavement
la terre embaume
*
Ensuite ils ont découvert la boussole
pour tuer aussi ailleurs
et l’avidité
pour rester morts pour toujours
*
Pourtant lorsque le soir tombe
une flûte quelque part
ou un astre plaide
pour toute l’humanité
*
Pourtant le soir que suavement
la terre embaume
*
Lorsque je reste dans ma chambre,
me viennent de brillantes idées
Je porte la veste de mon père
et ainsi nous sommes deux,
et si parfois on m’entendait aboyer
c’était pour donner
une allure de campagne à la chambre
*
Pourtant le soir que suavement
la terre embaume
*
Un jour nous rendrons justice
avec un astre ou un jasmin
comme une chanson qui lorsqu’il pleut
prend le parti des pauvres
*
Pourtant le soir que suavement
la terre embaume !
*
Donne-moi ta main…
Donne-moi ta main
*
Pour écouter ce poème dit et chanté, c’est là.